De cette ville j’en garderai toujours un souvenir ébloui, j’étais conquise, j’étais sous son charme, il y avait tellement de merveilles à découvrir, que cela soit dans le domaine de l’architecture, de la peinture ou de l’histoire tout court.
J’ai toujours aimé apprendre, toujours apprendre…
De cette ville là, j’ai également un drôle de souvenir, un souvenir, une manière de faire qui aujourd’hui ne doit plus avoir cours. L’époque est plus morose. Depuis, il y a eu l’arrivée du sida et puis aujourd’hui du coronavirus. Cela freine les ardeurs les plus tenaces.
A cette époque là, les hommes de cette ville étaient légers, légers comme des feuilles portées par le vent. L’été venu, ils envoyaient femme et enfants à la mer et s’adonnaient au plaisir de la chasse aux belles étrangères. Souvent par deux ou trois ou seul, ils arpentaient les rues de la cité.
Certaines belles esseulées, surtout des nordistes venaient spécialement dans cet endroit pour les rencontrer. Ce n’est pas l’Art quelles recherchaient mais, d’autres plaisirs plus terre à terre…
Elles se plaçaient à la terrasse d’un café en prenant des poses avantageuses et attendaient. C’était un jeu et le jeu fonctionnait très bien, elles ne repartaient jamais seules.