Pour moi, la couleur c’est une vibration, une lumière, une émotion heureuse.
Non le noir n’est pas une couleur pour moi, c’est une couverture d’ombre.
Ce bleu là ce n’est pas le bleu du ciel que j’aime pourtant, ce n’est pas le bleu de la mer que j’aime aussi, ce n’est pas le bleu de la lune ou le bleu de la nuit, ce n’est pas celui de l’herbe bleue des pastels de Toulouse, ce n’est pas le bleu-gris des balcons lyonnais, ce n’est pas le bleu lavande, ce bleu là, j’ai failli mourir d’amour pour lui mais, ne faites pas comme moi n’en mangez pas . Vous pouvez le savourer longuement avec le regard.
C’est un bleu lumineux, léger, infini, transparent un bleu libre et frais, ce n’est pas un bleu turquoise bien qu’il s’en approche. Il faudrait lui mettre une pointe de blanc un peu plus de bleu ciel un peu moins de vert et une toute petite pointe de gris et voilà le tour est joué.
Ce bleu là c’est le bleu du sulfate de cuivre. Je m’y suis intéressée très tôt. Mon père avait des vignes. Un jour, il est allé les sulfater en ne rangeant pas son matériel. j’ai découvert la bouillie bordelaise avec ce bleu si beau que je n’ai pas pu m’empêcher de le goûter. La suite vous la devinez. Le sulfate de cuivre est toxique. J’ai survécu à cet empoisonnement. Cela ne m’empêche pas de rester fidèle à cette couleur mais, je me contente de m’en imprégner de loin.
Ce bleu là, je l’ai retrouvé identique En Tunisie et ce fût un émerveillement. Bien sur parfois le ton était un peu clair ou un peu plus foncé mais la base de la couleur c’est la même.