C’était le 19 avril l’anniversaire de l’accident de la route qui m’a brisée . Je ne fête pas ce genre d’anniversaire mais comment ne pas se souvenir de ce jour là quand on en porte encore les stigmates. Après le crash, La Parque qui tient le fil de la vie m’a dit :
-Ce n’est pas pour aujourd’hui,vous avez raté l’examen.
– Ah ! Je dois repasser à l’oral ?
-Non non, vous devez repasser l’oral et même l’écrit.
Oh! Ce jour là, j’avais raté mon examen…
C’est pour cela que je travaille mon oral et mon écrit sans répit et que je suis toujours en vie.
J’ai encore des centaines et des centaines de poèmes et d’histoires à écrire à recopier à publier…Et aussi des peintures des dessins des photos à faire à non!
Je n’ai pas encore fini, le jour où j’aurais fini ce sera fini.
Au moment de l’accident je n’avais pas du tout réfléchi de l’endroit où j’aimerais reposer une fois où je ne serai plus. Réfléchit-on à cela quand on est jeune et en pleine santé ? Et vous y avez vous réfléchi ?
Aujourd’hui si je meurs en terra incognita, s’il vous plait, ne me ramenez pas là où j’ai grandi. C’est un endroit que j’aime beaucoup l’air y est doux et parfumée, un pays de champs fleuris, de forêts et de rivières.
Mais, je suis une enfant de l’univers . Si je meurs en terra incognita ne me ramenez pas là où j’ai grandi.
La nature sera mon berceau.
Chaque endroit sera mon endroit et l’endroit où je me trouverai sera mon
endroit.
Un petit cimetière tranquille qui fleurent bon la campagne (sans cyprès) j’y suis allergique) fera l’affaire.
Sur ma tombe dressez y un joli jardin (un jardin de poèmes) où chacun pourra y semer des graines, qui donneront des fleurs et qui à leur tour donneront des graines, qui donneront des fleurs, qui fleuriront de ci de là, et qui
produiront des graines…… à l’infini… mandala fleur, mandala graine… et ce sera un éternel recommencement….
Prenez soin d’arracher les mauvaises herbes, Toutes les mauvaises herbes .
Plantez aussi un pied de lilas au parfum et à la couleur si délicate ou un arbrisseau à fleurs afin que les oiseaux s’en servent de balancelle et y viennent faire leur nid.
Je n’ai pas encore écrit le poème que j’aimerais laisser au monde des vivants pour l’éternité, en attendant celui d’ Anna de Noailles me plait tant ….!….
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le désir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse nature
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(L’ombre des jours)
cité par Angela Bargenda
« La poésie d’Anna de Noailles », page 72
Tags: air, Anna de Noaïlles, B. Gladys Marobin, berceau, cimetière, désir, Eglise de Lapeyrouse (82), endroit, éternel, fleur, heureuse, lieu dit Bénas, lilas, mandala, mauvaise herbe, monde, nature, peinture et poésie personnelle, poésie, recommencement, terra incognita, verslecentre, vie
C’est peut-être, dans ces moments où l’on est sur la « brèche » que la vie remonte et qu’on ne veut plus la lâcher, comme s’il y avait encore à faire, de beau… Vivre l’instant présent avec intensité, c’est un gros boulot, combattre le mental, les soucis. Et cette nature, adoucit souvent.**
Bonjour,
Il y a encore plein de beaux moments à vivre. La nature offre une source de joie et d’inspiration infinie…
Et puis écrire encore et peindre et dessiner pour dire toute la beauté du monde….
Belle journée à toi