La souffrance est un lien intime qui vous veut du mal.
Nous avons tous été confronté à elle ne serait ce que par le traumatisme de la naissance. Ce traumatisme est souvent minimisé par la douceur et l’amour des bras des parents qui vous accueillent. Parfois, il est empiré, si vous n’êtes pas un enfant désiré et si l’on vous rejette.
Quand je suis arrivée ma mère ne voulait pas d’enfant, (sans doute avait elle ses raisons) elle a essayé de me faire passer sans succès, cela n’a pas marché. J’étais accroché à la vie et je voulais la vivre, même si le prix à payer en serait le prix fort.
J’ai été la dernière à lui dire adieu, sans doute m’attendait elle ? avait elle besoin de mon pardon pour partir ?
Un petit enfant aime sa mère et attend de l’amour d’elle.
C’est très difficile de pardonner à quelqu’un qui vous a fait beaucoup de mal. Je lui est pardonné. Je l’ai appelé maman… Elle s’est éteinte peu de temps après.
Son visage s’est détendue, je sais qu’elle était en paix.
Son manque d’affection, sa maltraitance ont été comme une marque de fabrique. Même si, dans ma malchance, j’ai eu le bonheur d’être entourée et aimée par mes grands parents jusqu’à l’âge de six ans, J’ai été très tôt conditionnée à la souffrance, et au rejet.
Au cours de ma vie, j’ai manqué de confiance en moi. J’ai connu la dépression, l’anorexie et de nombreux abandons sentimentaux et pour terminer ce terrible accident accompagné d’atroces souffrance. J’ai du réapprendre à écrire à marcher. J’ai eu plusieurs opérations et suis restée hospitalisée pendant des mois. J’en conserve toujours des séquelles et quand le vent du Nord souffle, je préfère ne pas sortir car, il ravive mes douleurs.
Je ne me plains presque jamais et j’affiche la plupart du temps un large sourire en guise de bouclier protecteur.
Je n’ai pas reproduit le schéma de ma mère. J’ai donné beaucoup d’affection à mes deux enfants qui me le rendent bien.
J’ai aimé le métier que j’ai exercé que j’ai exercé avec passion. Les élèves que j’ai eu, je les ai aimé comme si c’était mes enfants. J’ai constaté , que beaucoup manquaient d’écoute et d’affection qu’ils viennent d’un milieu ou d’un autre.
J’ai été appréciée par eux et j’ai été heureuse dans mon travail.
Quelques extraits sur la douleur tirés de mon roman « Un éternel soleil »
-Obsédante, insupportable, rebelle la douleur siégeait toujours dans mon corps abîmé-
-J’étais figée sur le dos, incapable de me déplacer d’un millimètre, rongée par une douleur lancinante, sourde, implacable-
-Silence meurtri, silence de mort, paupières closes, bouche fermée…
Tiens toi tranquille ma douleur, tiens toi tranquille, tiens toi à distance, ne soit pas noire, lourde, intraitable et cruelle…
-Ce sont des brûlures, parfois des morsures, parfois des déchirures ou bien de véritables décharges électriques.
Celui qui connaît la douleur profonde, la douleur récurrente (physique ou psychique) connaît aussi la solitude la vraie solitude.
La douleur ce n’est pas quelque chose que l’on va partager en famille, ce n’est pas un gâteau, personne n’en veut.
On ne peut pas non plus la partager avec ses amis, cela fait fuir et cela n’intéresse personne.
On peut bien sur trouver l’oreille compatissante de professionnels de santé mais, une fois que l’on a payé et fermé la porte du cabinet, à nouveau, on se retrouve seul face à elle.
Heureusement, il y a toutes sortes de techniques pour la tenir à distance et souffrir moins. Depuis que j’ai commencé ce blog mandalas et relaxation, j’en ai abordé plusieurs, ne serait ce que l’écriture (…………….) Elles sont toutes bien, elles calment à des niveaux différents.
Aujourd’hui, pour moi celles qui réussissent le mieux à couper le cercle vicieux de la souffrance, ne serait que pour un temps, ce serait la méditation avec comme support un mandala, la méditation en pleine conscience en accord avec la merveilleuse nature et surtout l’auto hypnose.
Face à la douleur qui vous revient comme un boomerang, face à ce lien intime qui vous veut du mal on est seul mais, on peut travailler certaines techniques pour l’ignorer et la transformer en mieux.
Et c’est ainsi que je ne cesse de me dire que la vie est merveilleuse, que la nature est admirable, que c’est un cadeau et qu’elle vaut la peine d’être vécue.
Les choses simples de la vie sont parmi les plus belles.
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