Au cours d’un atelier « texte et oralité », nous avons tous été invités à chanter.
Quand mon tour est arrivé, j’étais bien embarrassée car, il me semblait que je ne chantais pas très bien . Par ailleurs ? Je n’avais aucune chanson à mon répertoire.
Il y eut un temps d’attente puis, une chanson m’est revenue de très loin et dans la langue parlée de mes grands parents.
« Oh bella ciao ! » Un chanson ancienne et populaire qui à la base était chantée avec le même air et d’autres mots dans les rizières de la plaine du Pô. C’est une chanson pleine d’énergie vitale , d’espoir aussi, tournée vers un idéal.
http://www.youtube.com/watch?v=UZ4kqjAwevs
Je l’ai entonnée haut et fort et juste et toutes les paroles me sont revenues .
C’était merveilleux.
La version que j’ai mise est la version « chanson du partisan » chantée par Yves Montant. Elle se termine par :
-Si je meurs, enterrez moi là haut sur la montagne à l’ombre d’une belle fleur.
Quand on passait la frontière à cette époque là ce n’était pas pour revenir au pays.
Mon père était le dernier d’une famille de onze enfants et moi je suis aussi la dernière ce qui explique le grand écart entre les générations.
Mon arrière grand-mère (née autour de 1830 ?) était originaire de Vicenza . C’était une Da Thiene. Une femme instruite . Elle appartenait à une des plus vieille famille de la haute aristocratie de Vénétie . San Gaétano da Thiene un grand mystique en faisait partie .
Au cours de fêtes un peu mondaines on m’a souvent demandée avec le petit doigt en l’air :
-Mais de quelle famille vous êtes ?
-Rat des villes ou rat des champs ?
J’ai toujours trouvé cela gênant déplacé et déplaisant. Mon nom n’était pas du coin et aucun privilège ne s’y rattachait.
Sur le moment je n’avais pas de repartie mais aujourd’hui j’en aurais…
Je répondrais …. ?
-Brigitte Gladys Marobin ou bien verslecentre