Résonance d’automne
Sur la terre desséchée, tout le sang et l’or de l’automne se répand et se couche au pied des grands arbres .
Pierrot m’a dit
Les chasseurs de rêves sont arrivés
Colombine, prends garde à toi !
Haie ! ils ont tué mon rêve bleu,
mon rêve le plus doux
Haie, haie ! ils ont tué mon rêve le plus brillant,
mon rêve le plus fou
haie, haie, haie ! ils ont tué mon rêve le plus fort,
Ils ont tué mon rêve étoilé
Début printemps-
Pierrot est parti,
parti pour toujours.
Mais,
Son dernier sourire
-Comme un aveu-
Était pour moi,
Pour moi seule.
Et,
Je ne pleure pas,
Je ne pleure pas.
Chacun a passé sa vie
De son côté
-séparés-
Par le mur de barbelés
des castes sociales
Mais,
Je ne pleure pas
Je ne pleure pas
Son dernier regard
Était pour moi,
Pour moi seule.
Pierrot m’aimait
et je l’aimais.
Et,
Dans le ciel
Résonne encore
-Son rire-
En cascade de grelots
-Pierrot-
Brigitte Gladys
Le délicieux lys des sables, espèce protégée.
Incendie
/Nuit criminelle/
Du bord de la route,
Complice du vent,
une étincelle mortelle
a claqué
enflamment la vallée.
-Paysages dévastés-
-Herbes calcinées-
-Forêts en brasier-
-Maisons brûlées
-Mer grisée-
-Ciel plombé-
-étoiles éteintes-
-Pluie de cendres-
-Acre odeur –
En grand deuil
La nature et les villes
portent leur croix
et pansent leurs plaies
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Dans un silence désolé
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-Survivance de la fleur
blanche du lys des sables-
Brigitte Gladys
-Midi-
Le Parc s’ouvre devant moi
^Chaleur qui plombe^
-L’air se fige-
Sur le lac, pont arc en ciel
De fleur
à fleur
Délice de parfum
Les rayons de soleil
tombent
et glissent
de feuille
en feuille
…………..
-Toboggan de lumière-
………….
-Sur l’eau, les canards filent==
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-Tilleuls argentés frissonnants
-Les enfants jouent en riant
-Jacaranda piqueté de bleu
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-Les oiseaux font la pause
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-Paulownias en grande noce
-Palmiers en majesté
-Le coureur trace
-Les bambous dansent
-La jeune fille sourit
*Instant paradis*
-Le catalpa se pâme
-Le nandou s’ébroue
-Le manège tourne
°°°Brillent°°°
Les fleurs du magnolia
*Mandala -bonheur*
(L’araucaria m’ouvre les bras)
Les poneys passent———-
Soudain, le cri du paon
divise l’espace en deux-
C’est déjà
-l’après midi.
Brigitte Gladys
J’approche du centre
Parfois, j’approche du centre
Je me sens sereine et joyeuse
comme un pinson au mois de mai
-Je chante-
-Je danse-
J’aimerais entraîner mon ami
Dans cette belle expérience
Mais, jamais il ne me suit
Bien au contraire, il me pousse
dangereusement dans un tourbillon
terrible qui m’atterre
et me déchire
-Volage-
Il s’entiche d’une autre
Sur la mer de l’intranquillité
La tempête fait rage
-Violence-
-Déchirement-
Mon cœur meurtri crie et peste
M’obligeant à tout reprendre.
Comme une feuille
Au vent d’hiver
-Je tombe-
-Je tombe-
-Je sombre-
Adieu amour, amourette
-Vains et insensés attachements-
-Respiration-
-Expiration-
Je relève la tête
Je repars dans ma quête
-Respiration-
-Expiration-
Je ne pense plus à rien
C’est mieux et c’est bien
Bercée par une nuit violette
au ciel étoilé
Enveloppée de son parfum
essentiel
Je me sens rassérénée
Je vis intensément l’instant
-Apaisée-
Je vis intimement ce moment
J’aime la belle nature qui m’entoure
Je la sens, je la respire, devant moi
s’étire l’arc en ciel du bonheur
Le Paon fait la roue
éclairée de mille couleurs
Sous la caresse de l’air doux
Mon âme s’ouvre comme une fleur
et vibre à l’unisson
avec l’âme du monde
Que c’est fort ! Que c’est délicieux !
Je ne pense à rien
Je ne pense à rien
-Je suis bien-
-Je suis au centre-
B. Gladys
Les amours du Tage et de Lisbonne
Le Tage part en voyage
Royal, scintillant de milles feux
Le Tage descend de la montagne
en bondissant
Il traverse les champs
en chantant
Il part en voyage
Son puissant équipage
est attentif à
La force de l’eau,
Il connait le vent
Il connait le soleil et
les troupeaux de nuages
Il est expérimenté et vif
Au loin dans la plaine,
Symphonie de couleurs
transparences soyeuses
Brumes bleutées
Concert de cloches
Troublants airs de fado
***Lumineuse***
Une ville se dessine
Une ville s’anime
-Bonjour-
Bonjour
Lisbonne la belle
Lisbonne la sereine
Lisbonne la délicieuse
Lisbonne la merveilleuse
Il tombe en amour
-Se jette à ses pieds-
Il lui murmure
Je t’aime, je t’aime
Je t’aime
Il lui susurre je t’adore
Je t’adore, je t’adore
Lisbonne recule d’un pas
Frissonne sous ses dentelles
Baisse les paupières
Elle ne lui répond pas
Elle fait la fière
Le Tage en prend ombrage
Déçu, il se dit
Ce n’était qu’un mirage
Triste, il s’en va
Il confie sa douleur
Aux rapides mouettes
Qui l’entraînent virevoltant
Vers l’Afrique et
Les eaux vertes de l’océan
avec qui, il se marie aussitôt
Trop tard, Lisbonne regrette
-Pour toujours-
Mais la nuit tombe,
Aucun espoir de retour
est possible.
Elle verse des larmes d’argent
En pensant au Tage,
son bel amant
De passage
Brigitte Gladys
Je devais naître le premier jour du printemps.
Je suis née un 2 mars mais, point de regret car, ici, le 2 mars c’est déjà le printemps.
Vive le printemps !
Derrière moi des cailloux
cassés et usés par le temps
Devant moi
Un jardin de fleurs parfumées
L’hiver s’en est allé
en claudiquant
emportant son manteau
de froid de neige de pluie
et de vent frisant les toits
Bonjour Monsieur printemps !
Cette nuit,
Avant le chant des oiseaux
Promesse de renouveau
Promesse de vie
Tout de blanc vêtu
Les amandiers se sont mariés
Brigitte Gladys
Date de construction: 19 ème siècle
Rond point Beauregard
Fontaine de Godillot
Soirée cynique et glaciale^^
Pluie de chauves souris ^^
Les ombres s’allongent
La nuit tricote du noir
Chritch…chritch/// criiiiiiii !!!
Boum badaboum/// smash!!!
Paf ! /// Crachhhhhhhh !!!!
Une conductrice éméchée
l’a percutée de plein fouet
la belle dame a perdu
son bas et son haut_
Elle a perdu son flambeau
_Fontaine fracassée_
Celle qui est partie aux urgences
N’est pas celle que l’on pense
Aujourd’hui, trois petits sapins
On remplacé le bel édifice
Toujours en soins intensifs
Personne ne sait si elle reviendra
Nimbée de justice, d’eau et de lumière
Personne ne sait quand elle sera là …..
Pas de Noël pour la dame au flambeau !
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Brigitte Gladys