Tourne tourne soleil
Tourne sol
La mésange bleue
en quête d’essentiel
tourne tourne
Brigitte Gladys
Invitation à la Galerie Chappaz-Trevigin . Le vernissage c’est ce soir….
Hommage à la belle nature
nimbée d’air pur
Hommage à la forêt qui chante
Hommage à la vie qui palpite
au coeur de la montagne
pépiante d’oiseaux
Hommage aux grands arbres
ivres de sève
qui s’étirent jusqu’au ciel
tutoyant le roi soleil
les brillante étoiles
et la lune qui luit
Délice de mousses
Délice de rêves
Parfum de paradis
Brigitte Gladys
Je suis quelqu’un de gentil, tolérant, j’aime les belles choses de la vie que je vous fais partager. Je respecte les autres et j’apprécie qu’on en fasse autant ce n’est pas toujours le cas et c’est pour cela que je pousse un coup de gueule et oui, cela m’arrive, comme à tout le monde.
-C’est à tous-
Ils arrivent en vans d’autres départements pour des vacances d’hiver au soleil.
Je précise que ce ne sont pas des roms.
« C’est à tous » qu’ils disent ce qui est à toi est à moi.Ils choisissent une maison inhabitée et, les voilà qu’ils pètent la porte d’entrée et les fenêtres. Ils s’y installent comme des coucous en compagnie de leurs chiens.
Les voilà qui se branchent sur notre arrivée d’eau et puis aussi sur notre électricité « c’est à tous » qu’ils disent .
Ensuite, sur la porte d’entrée, ils placent une chaîne avec un gros cadenas puis, ils marquent leur territoire avec un tag clanique en disant « ICI C’EST A NOUS »
et personne d’autres que « NOUS » a le droit d’y rentrer. Nulle part je n’ai vu écrit sur leur van, on cherche un « taff « Oh ça, non, nous, on aime pas, cela comporte des contraintes qu’ils faut suivre et ça, c’est pas bon.
La rue est rapidement devenue un dépotoir.
Le soir, ils partent en bandes faire la fête et se saouler en ville en laissant les chiens (4) aboyer pendant des heures. C’est comme si on était pris en otage et cela dure depuis 6 mois ….
-Vous feriez quoi vous ?
-De la relaxation
-Oui mais ….
Pour eux, je rajoute ce poème que Nelson Mandela a lu et relu tous les jours au cours de ses 25 années d’emprisonnement, un poème qui lui a donné la force de continuer à vivre et à espérer.
Je souhaite qu’il leur donne le courage, la force d’esprit de se reprendre pour retrouver un chemin de vie plus digne.
L’invincible
Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cet existence,
Je suis debout bien que blessé.
En ces lieux de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit que soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Hernest Henley 1888
Détail d’une peinture à l’huile que j’ai réalisée dans la série poétique de la ville.
J’associerais ma peinture à un poème de Guillevic que j’aime beaucoup .
Le cercle
Est la meilleure figure
Pour le poème.
Curieux :
Lorsque je dis cercle
Je vois une lande
Et je cherche à deviner
Ce qu’il peut y avoir
Au milieu.
Je ne bouge pas,
Me laisse faire
Par cette lande,
Ce cercle imaginaire
Qui a pris corps.
Guillevic
Je l’associe également à ma définition de la poésie.
La poésie est au centre,
elle n’a pas de pays, elle n’a pas de frontière, elle est libre de voyager
dans l’espace et dans le temps et personne ne peut l’en empêcher….
Brigitte Gladys
Si la nature a toujours été pour moi un havre de paix et une merveilleuse source d’inspiration, la ville m’inspire aussi beaucoup dans mes peintures.
Les murs murmurent des secrets , du passé, du présent, du futur, que le temps, que le vent n’effacent pas.
Ci dessous un détail d’une de mes peintures à l’huile tirée de la série poétique de la ville . La dimension réelle du tableau est de 90 cm x 115 cm.
N’en déplaise à certains historiens d’art qui me demandent de ne pas changer sans cesse de nom, j’ai signé verslecentre, mais, je suis aussi Brigitte Gladys – —Marobin-(nom de naissance).
Jardin secret
Jardin d’éveil
Ronde des fleurs
chemin qui tourne
Cosmos cosmique
Rose divine
Œillet électrique
Tourne -soleil
Route ronde
Résonance de fleurs
Résonance de couleurs
Bonheur
B Gladys
Ce jardin là, personne ne le verra, mis à part moi , je le chéri, je le protège, c’est mon petit paradis, personne viendra me le détruire, c’est mon jardin secret et j’ai une gardienne qui surveille son entrée.
Coucou, me voilà de retour.
Cet été, je me suis roulée dans le bleu, le bleu de la mer et le bleu du ciel et puis j’ai voyagé dans la bibliothèque de ma ville. Un livre m’a tendu la main :
-Jardins perdus- de l’écrivain Bernard Manciet un auteur gascon.
Sa manière d’écrire très poétique et lyrique m’a enthousiasmée et ses jardins perdus ne sont pas tout à fait perdus. Il parle d’une époque passée au travers de petits tableautins qui sentent bon le Sud Ouest et c’est comme si on y était…
La petite histoire que j’ai choisi de reporter ici s’intitule : Le jardin
Le jardin
Ma grand-mère était un jardin. Bien avant l’aube, elle glissait comme un lézard d’un arbre à l’autre, disparaissait entre les feuilles des artichauts, ramassait les fraises des quatre saisons dans son tablier, ou les poires gonflées de fraîcheur, redressait les pieds de tomate, se noyait dans l’odeur âpre des feuilles de chrysanthème, et dans la légère brume qui débordait de notre ruisseau. Elle se risquait même à troubler les clartés immobiles du jardin, quand la crue parfois, l’avait recouvert jusqu’à deux pas à la maison, et quand les choux et les pivoines s’élargissaient dans leurs reflets.
Elle avait un faible pour les rosiers quels qu’ils fussent : les hauts, les souffreteux, et ce rosier de sa fenêtre qui fleurissait encore après Noël, et l’autre aussi, le violet qui se souvenait du temps d’avant les roses roses. Cela avait été un malheur aussi grand que la Révolution quand M. Pallu, l’agent voyer, nous fit détruire, par pure haine, le rosier dodu et large comme un arbre qui se répandait au-dessus de notre porte, au bord du chemin.
Le monde d’avant la clarté du jour, je le devinais aux présents que m’apportait ma grand-mère quand je me réveillait : le premier raisin noir, une tige de digitale ou de mauve, un oiseau tombé du nid que je devais réchauffer, une plume fugace. Un matin d’hiver elle m’apporta, en riant, une aiguille de glace qu’elle avait cueillie au bord du puits.
Le jardin grouillait de toutes une troupe de rats- ils traversaient la rivière, farfouillaient à qui mieux mieux dans les treilles sucrées ; d’escargots que nous cherchions la nuit à la bougie, de courtilières qui s’échappaient quand nous déterrions des pommes de terre, et des papillons figés de froid.
Des bohémiens affamés s’étaient enfermés une nuit dans le poulailler dont le loquet parfois retombe seul. Tout n’était que vie, tout avait odeur du vivant dans le jardin du monde, ce monde où je ne me lasse pas de me promener après le lever du soleil.
Ma grand-mère, c’est sur, connaissait par coeur la Passion selon saint Jean, et aussi une traduction en vers de l’épisode où Hector dit adieu à Andromaque. Mais, je le jure, elle ne savait rien de Shakespeare ni de ce Hamlet qu’elle aurait qualifié de grand nigaud. Et je sais aussi qu’elle n’avait pas rêvé, qu’elle avait vraiment vu dans les rames des petits pois et des haricots plats, au plus fort de la lumière, lui apparaître ceux qu’elle appelait les morts.
« Ils sont restés, me dit-elle en secret, un grand moment debout devant moi. Ils voulaient m’expliquer quelque chose, je les reconnaissais, mais je n’ai jamais pu comprendre ce qu’ils voulaient. »
« Peut-être des messes ? »
Elle ne me répondit pas. Peut-être, tout bonnement, se promener avec elle au jardin.
Parfum de lavande, des flammes dansaient, volaient et nageaient dans les airs et dans les eaux du vieux port…. Au loin Notre dame de la Garde viellait.
Baptême du feu sous les arceaux…
Dans les bâtiments sortis des cendres après la guerre de 40 , les habitants applaudissaient. Rien ne s’est perdu tout s’est transformé.
Et la vie a continué… en pluie d’or et de diamants…
L’étrange bête mécanique en flammes s’est mise a agiter ses bras… impressionnant spectacle.
Une musique hypnotique et poétique nous berçait tout comme les vagues sur la mer.
Ce fut un spectacle magnifique et réussi.
C’était le 19 avril l’anniversaire de l’accident de la route qui m’a brisée . Je ne fête pas ce genre d’anniversaire mais comment ne pas se souvenir de ce jour là quand on en porte encore les stigmates. Après le crash, La Parque qui tient le fil de la vie m’a dit :
-Ce n’est pas pour aujourd’hui,vous avez raté l’examen.
– Ah ! Je dois repasser à l’oral ?
-Non non, vous devez repasser l’oral et même l’écrit.
Oh! Ce jour là, j’avais raté mon examen…
C’est pour cela que je travaille mon oral et mon écrit sans répit et que je suis toujours en vie.
J’ai encore des centaines et des centaines de poèmes et d’histoires à écrire à recopier à publier…Et aussi des peintures des dessins des photos à faire à non!
Je n’ai pas encore fini, le jour où j’aurais fini ce sera fini.
Au moment de l’accident je n’avais pas du tout réfléchi de l’endroit où j’aimerais reposer une fois où je ne serai plus. Réfléchit-on à cela quand on est jeune et en pleine santé ? Et vous y avez vous réfléchi ?
Aujourd’hui si je meurs en terra incognita, s’il vous plait, ne me ramenez pas là où j’ai grandi. C’est un endroit que j’aime beaucoup l’air y est doux et parfumée, un pays de champs fleuris, de forêts et de rivières.
Mais, je suis une enfant de l’univers . Si je meurs en terra incognita ne me ramenez pas là où j’ai grandi.
La nature sera mon berceau.
Chaque endroit sera mon endroit et l’endroit où je me trouverai sera mon
endroit.
Un petit cimetière tranquille qui fleurent bon la campagne (sans cyprès) j’y suis allergique) fera l’affaire.
Sur ma tombe dressez y un joli jardin (un jardin de poèmes) où chacun pourra y semer des graines, qui donneront des fleurs et qui à leur tour donneront des graines, qui donneront des fleurs, qui fleuriront de ci de là, et qui
produiront des graines…… à l’infini… mandala fleur, mandala graine… et ce sera un éternel recommencement….
Prenez soin d’arracher les mauvaises herbes, Toutes les mauvaises herbes .
Plantez aussi un pied de lilas au parfum et à la couleur si délicate ou un arbrisseau à fleurs afin que les oiseaux s’en servent de balancelle et y viennent faire leur nid.
Je n’ai pas encore écrit le poème que j’aimerais laisser au monde des vivants pour l’éternité, en attendant celui d’ Anna de Noailles me plait tant ….!….
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le désir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse nature
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(L’ombre des jours)
cité par Angela Bargenda
« La poésie d’Anna de Noailles », page 72