Un automne à Milan
°Dimanche°
-La rose-
A mis
sa robe blanche
Admirez
sa beauté
Admirez sa clarté*
Brigitte Gladys
En parallèle avec « Jardin perdu » que j’ai publié le 07/09/2013
L’automne dernier, j’ai replanté toute la roseraie qui avait été détruite par une malveillance.
Me pardonneras -t-on d’avoir à nouveau fait fleurir des roses ! ?
Qui sait ?
Elles resteront après mon départ, j’espère qu’elles fleuriront à nouveau et qu’elles prospéreront.
En ce moment, je suis vraiment très occupée par mon déménagement, expérience très intéressante mais très prenante et fatigante, aussi, je ne reviendrai sur « verslecentre » qu’au mois de juin.
A bientôt ****
Jardin secret
Jardin d’éveil
Ronde des fleurs
chemin qui tourne
Cosmos cosmique
Rose divine
Œillet électrique
Tourne -soleil
Route ronde
Résonance de fleurs
Résonance de couleurs
Bonheur
B Gladys
Ce jardin là, personne ne le verra, mis à part moi , je le chéri, je le protège, c’est mon petit paradis, personne viendra me le détruire, c’est mon jardin secret et j’ai une gardienne qui surveille son entrée.
Le cheminement vers le centre n’est pas toujours un jardin de roses en fleurs.
Je me souviens, quand je suis arrivée dans cet endroit . Juste devant mon balcon, il y avait une petite roseraie qui poussait cahin-caha . C’était les derniers propriétaires qui l’entretenaient et ils étaient morts. Tout le monde sait que j’admire les roses, toutes les roses des plus simples, au plus sophistiquées.
J’ai pris mon courage à deux main. J’ai désherbé, planté et choyé la petite roseraie. Elle était devenue absolument magnifique. Il y avait des roses avec des formes et des teintes très subtiles.
Certains la regardaient avec bonheur, car toute la résidence pouvait en profiter. mais il y avait aussi des envieux des jaloux, des haineux, des qui n’aiment pas les fleurs. J’ai eu comme remarques :
-Vous et vos petites fleurs !
-On va vous couper l’eau !
J’ai ignoré les remarques désobligeantes. Cependant, ce printemps les rosiers tardaient à pousser. Tout d’abord, je n’ai pas pensé à mal puis, en écartant toutes les maladies qu’ils pouvaient avoir attrapées . J’ai compris qu’une personne mal intentionnée avait mis du produit toxique à la base, peut être un désherbant super puissant et aujourd’hui la plupart de rosiers sont morts. Un rescapé a réussi à ouvrir péniblement une petite rose que voici.
J’en ai été malade ( Ce fut un malheur plus grand que la Révolution, c’est tout à fait ce que j’ai ressenti)
Autrefois cela ressemblait à cela .
Le premier rosier rose a offert la pauvre rose du haut.
Je précise que j’ai tout fait pour les sauver . J’ai enlevé et remplacé la terre . Je leur ai donné de l’engrais et je les les aspergé d’eau avec du séquestrène mais les résultats ont été pauvres.
Voilà, le cheminement vers le centre n’est pas toujours un jardin d’extase et de roses en fleur.
Coucou, me voilà de retour.
Cet été, je me suis roulée dans le bleu, le bleu de la mer et le bleu du ciel et puis j’ai voyagé dans la bibliothèque de ma ville. Un livre m’a tendu la main :
-Jardins perdus- de l’écrivain Bernard Manciet un auteur gascon.
Sa manière d’écrire très poétique et lyrique m’a enthousiasmée et ses jardins perdus ne sont pas tout à fait perdus. Il parle d’une époque passée au travers de petits tableautins qui sentent bon le Sud Ouest et c’est comme si on y était…
La petite histoire que j’ai choisi de reporter ici s’intitule : Le jardin
Le jardin
Ma grand-mère était un jardin. Bien avant l’aube, elle glissait comme un lézard d’un arbre à l’autre, disparaissait entre les feuilles des artichauts, ramassait les fraises des quatre saisons dans son tablier, ou les poires gonflées de fraîcheur, redressait les pieds de tomate, se noyait dans l’odeur âpre des feuilles de chrysanthème, et dans la légère brume qui débordait de notre ruisseau. Elle se risquait même à troubler les clartés immobiles du jardin, quand la crue parfois, l’avait recouvert jusqu’à deux pas à la maison, et quand les choux et les pivoines s’élargissaient dans leurs reflets.
Elle avait un faible pour les rosiers quels qu’ils fussent : les hauts, les souffreteux, et ce rosier de sa fenêtre qui fleurissait encore après Noël, et l’autre aussi, le violet qui se souvenait du temps d’avant les roses roses. Cela avait été un malheur aussi grand que la Révolution quand M. Pallu, l’agent voyer, nous fit détruire, par pure haine, le rosier dodu et large comme un arbre qui se répandait au-dessus de notre porte, au bord du chemin.
Le monde d’avant la clarté du jour, je le devinais aux présents que m’apportait ma grand-mère quand je me réveillait : le premier raisin noir, une tige de digitale ou de mauve, un oiseau tombé du nid que je devais réchauffer, une plume fugace. Un matin d’hiver elle m’apporta, en riant, une aiguille de glace qu’elle avait cueillie au bord du puits.
Le jardin grouillait de toutes une troupe de rats- ils traversaient la rivière, farfouillaient à qui mieux mieux dans les treilles sucrées ; d’escargots que nous cherchions la nuit à la bougie, de courtilières qui s’échappaient quand nous déterrions des pommes de terre, et des papillons figés de froid.
Des bohémiens affamés s’étaient enfermés une nuit dans le poulailler dont le loquet parfois retombe seul. Tout n’était que vie, tout avait odeur du vivant dans le jardin du monde, ce monde où je ne me lasse pas de me promener après le lever du soleil.
Ma grand-mère, c’est sur, connaissait par coeur la Passion selon saint Jean, et aussi une traduction en vers de l’épisode où Hector dit adieu à Andromaque. Mais, je le jure, elle ne savait rien de Shakespeare ni de ce Hamlet qu’elle aurait qualifié de grand nigaud. Et je sais aussi qu’elle n’avait pas rêvé, qu’elle avait vraiment vu dans les rames des petits pois et des haricots plats, au plus fort de la lumière, lui apparaître ceux qu’elle appelait les morts.
« Ils sont restés, me dit-elle en secret, un grand moment debout devant moi. Ils voulaient m’expliquer quelque chose, je les reconnaissais, mais je n’ai jamais pu comprendre ce qu’ils voulaient. »
« Peut-être des messes ? »
Elle ne me répondit pas. Peut-être, tout bonnement, se promener avec elle au jardin.
Pour un ami poète qui s’en est allé à petits pas ….
De l’autre côté, la lampe est allumée
Tu as la clef du jardin secret
Pour toi la rose blanche
qui ne se fane pas
qui ne se ternit pas
Juste fais un pas et la vie
te tendra la main
elle te dira :
-Salut mon ami-
_pour toi_
Ce sera toujours dimanche
……
B Gladys
Cet hôtel particulier du XVIIème siècle est situé dans le quartier Mazarin Tout près de la fontaine des Quatre Dauphins. Il a été construit en 1656 selon les plans de l’architecte flamand Jean DARET(1613-1668) et inscrit à l’inventaire en 1943.
Les travaux ont été confiés aux maîtres maçons Jean Jaubert et Laurent Vallon et la décoration au maître gypsier Jacques Escursan, assistés du géomètre Louis Cundier, des maîtres menuisiers Auguste Reynaud et Nicolas Menard, du sculpteur Jacques Fosse et du maître peintre Jacques Macadre.
Cet hôtel est desservi par une vaste cage d’escalier avec une très belle rampe louis xv en fer forgé figurant parmi les plus élégante du quartier.
Ses trois salons en enfilade, joliment décorés de trumeaux et de gypseries, de tentures murales en soierie lyonnaise style Régence, ont été conçus pour les réceptions. Son jardin intérieur à la française d’une superficie de 700 m2 est ombragé par de grands arbres, j’ai tout particulièrement aimé le bassin , les allées de buis et les magnifiques géraniums rouges qui dialoguent avec le vert foncé de l’ensemble.
En 1978, la famille D’Olivary, vieille famille de parlementaires aixois, devient propriétaire de cette belle demeure.
Cet hôtel appartient à ses descendants et donc à la même famille depuis plus de deux cents ans.
En 1884 l’hôtel s’est ouvert au public dans le cadre d’expositions, de concerts, de réceptions et de visites historiques.
www.salonsdolivary.com
C’est dans le cadre des journée du patrimoine que j’ai découvert ce bel endroit et que j’ai eu l’occasion de dialoguer avec la chaleureuse hôtesse des lieux Madame Yvette de Welle.
Je la remercie de m’avoir proposée de participer à l’exposition-vente de fin d’année.
Date 16 et 17 Novembre 2012 de 10 heures à 19 heures au n°10 de la rue du 4 septembre Aix en Provence..
Entrée libre et gratuite.
Je vous ai préparé un déjeuner raffiné de fleurs en photos et des délices de poésies le tout sur un tapis de broderies.
Je vous y attends,cela me ferait plaisir de vous y voir et vos amis sont les bienvenus***
Je suis entourée de douze autres exposants qui chacun amène son savoir faire.
Cela passe de la sculpture en fer forgée à la peinture à la photo à la poésie … et pour régaler votre gosier,Vous y trouverez aussi du foie gras du génépi et du vin bio de Provence…