Archive for novembre, 2011

Trompette des anges aux fleurs délicates et somptueuses.

lundi, novembre 28th, 2011

Trompettes des anges sur mon balcon.

lundi, novembre 28th, 2011

Sur mon balcon l’été musarde encore…

Le pied de brugmansia  m’honore d’une deuxième et somptueuse floraison . Il s’est paré d’une  trentaine de fleurs en forme de trompette  qui distillent à la tombée de la nuit un parfum délicat.

Ce ne sont pas des fleurs de datura, leur trompette est dirigée vers le bas.

On trouve des daturas blancs à l’état sauvage dans les champs. Les pieds sont petits, les clochettes blanches sont tournées vers le haut et les graines sont grosses en forme de massue piquante.

Le seul point commun c’est que ce ne sont pas des fleurs qui se mangent, elles se regardent…

L’automne prépare le printemps…

vendredi, novembre 18th, 2011

Aux portes de l’hiver

grouille le dragon vert

-Mystère caché-

-Richesse-

-Sous les feuilles-

-Secrète germination-

 

 

Ode à l’automne : John Keats

mardi, novembre 15th, 2011

D’année en année l’automne arrive avec son manteau flamboyant et son abondante plénitude de fruits de formes et de couleurs. Déjà dans les champs se préparent les graines de la prochaine saison.

D’année en année ce poème de John Keats appris en classe me revient immanquablement .

Ode to autumn

Il a la douceur mélancolique, la mélodie et les couleurs de l’automne. J’aime sa sonorité en anglais. C’est pour cela que je le laisse en anglais.

Même pour un poète, il est très difficile de traduire un poème d’une langue à une autre ( les sonorités sont différentes ce qui en fait un autre poème, même si le sens est respecté) c’est la raison pour laquelle je laisse le poème dans sa langue d’origine.

Ode to Autumn

Saison of mist and mellow fruitfulness

Close bosom-friend of the maturing sun,

conspiring whith him how to load and bless

with fruit the wines that round the thatch-caves run ;

to bend with apples the mossed cottage-trees,

and fill all fruit with ripness to the core ;

to swell the gourd and plumps the  hazel shells

with a sweet kernel ; to set budding more,

and still more  later flowers for the bees,

until they think warms days will never cease

for summer has o’ erbrimmed  their clamy cells

*****

John Keats

1795-1821

Poète romantique anglais grand ami et amoureux de la nature. Vous en saurez  plus en parcourant en parcourant ce très beau blog.

http://johnkeatsromanticpoet.blogspot.com/2008/12/john-keatsromantic-poet-from-hampstead.html

 

 

 

Serait-il plus tard…

lundi, novembre 14th, 2011

Serait-il plus tard qu’on ne le pense ?

Vladimir Nabokov . Souvenirs.

jeudi, novembre 10th, 2011

Merci Anne-Marie Susini. De m’avoir envoyée ce texte absolument merveilleux ***

Tu m’as demandée de faire suivre, alors, je fais suivre.

Souvenirs

Quand je revois dans mon souvenir tous ces maîtres qui se succédaient, je suis frappé non point tant par les intermittences dont ils marquaient ma jeune vie, que par la plénitude constante et harmonieuse  de cette vie.  Je note avec contentement la plus haute réalisation de Mnémosine: l’art avec lequel elle unit les morceaux dépareillés de la mélodie fondamentale , en rassemblant  et  resserrant  en bouquet les petites tiges de muguet des notes suspendues ça et là,  sur toute la partition, ébauchée, du passé; et j’aime à imaginer, dans la résolution finale, éclatante d’allégresse, des sons assemblés, d’abord une sorte de diaprure de soleil,  puis, dans le foyer qui s’emplit de lumière, la table de fête, dressée dans l’allée. Là-bas, juste au bout de l’allée, près de l’enclos sablonneux de notre domaine, l’été, on buvait du chocolat, les jours de fêtes et d’anniversaires; sur la nappe, c’était le même jeu de clair obscur que sur les visages, sous le légendaire feuillage mouvant des tilleuls, des chênes et des érables, qui avaient atteint des dimensions picturales, et qui, en même temps,  s’étaient réduits à l’espace d’un seul coeur;

c’est le souffle de l’éternel retour qui conduit toute la fête; il m’engage à m’approcher furtivement de cette table, ( nous, les revenants, sommes si prudents!) , non pas du côté de la maison, d’où les autres  se sont rassemblés,  en allant vers elle, mais de l’extérieur, de la profondeur du parc, comme un songe, qui, pour avoir le droit de revenir, doit s’approcher pieds nus, à pas silencieux d’enfant prodigue , défaillant d’émotion. A travers le prisme frémissant, je distingue les visages des gens de la maisonnée, des parents, je vois  bouger les lèvres silencieuses, qui prononcent avec insouciance des discours oubliés..

 La vapeur, au-dessus du chocolat, s’irise, les tartelettes à la confiture d’airelle ont un reflet bleu. une graine ailée descend d’un arbre , et se pose sur la nappe, comme un petit hélicoptère; je vois aussi la main nue d’une petite fille , les veines turquoise à l’intérieur, tournées vers le soleil chatoyant; la main est paresseusement étalée sur la nappe, la paume ouverte, dans l’attente de quelque chose: peut-être le casse-noisettes. Là où est assis le nouveau précepteur, je ne vois qu’une image floue, flottante, qui se transforme,  et qui bat au rythme des ombres changeantes du feuillage. Je plonge encore mon regard, et les couleurs se trouvent des contours, et les contours se mettent en mouvement; on dirait que  s’établit un courant magique, et que les sons éclatent: plusieurs voix qui résonnent, le craquement d’une noisette que l’on casse, le geste qui s’interrompt, nonchalant, du casse-noisettes que l’on se passe.Les vieux arbres bruissent sous le vent qui ne cesse jamais. Le chant des oiseaux est retentissant. De derrière le fleuve, me parvient le vacarme confus et enthousiaste des jeunes villageois qui se baignent, comme les bruit sauvages d’acclamations montantes.

Vladimir Nabokov. Souvenirs.

 

D’entrée, la recomposition intérieure se fait en lui de ces souvenirs, en un tableau plus « vrai », plus achevé,  que les souvenirs eux-mêmes, . La résonance émotionnelle, la distance  qui transfigure, sont créatrices de l’essentiel: Ils n’étaient qu' »ébauche », du passé, et ils deviennent à la fois création musicale, et fresque. Et les deux  ne font plus qu’un. 

Tout est transfiguré par la distance du souvenir. Dans un même crescendo émotionnel, il est lentement conduit vers « le bout de l’allée », et la « diaprure de soleil » devient le foyer qui « s’inonde « de lumière; progressivement, cette table de fête se matérialise, comme une saisissante apparition, une résurrection, elle semble se recomposer à la fois des mouvements de lumière et des échos sonores. Nappe, visages, et arbres légendaires, (déjà un peu « en dehors du temps… », .) se fondent  ainsi  » en  un tableau impressionniste, et s’agrandissent,  , s’amplifient aux  dimensions du monde; en même temps, ils sont , « réduits à l’espace d’un coeur », car c’est son émotion de visionnaire » qui leur donne vie.

« Le souffle de l’éternel retour », c’est précisément la  vision éternisée que crée petit à petit son émotion d’artiste. Il avance lentement vers un spectacle sacralisé ;il décrit le cérémonial qu’il observe, avec un respect presque religieux, (à pas silencieux, « pieds nus « pour avoir le droit de revenir »; « nous, les revenants somme si prudents! »  il évoque cette vénération que lui inspire cette « re-création » qu’il  a faite lui-même de cet univers qu’il portait en lui.

Il ne peut observer qu’à l’écart, furtivement, cette table des goûters de l’enfance, ces gens de la maisonnée.

Car . Il ne s’agit plus de souvenirs; nous sommes dans un temps éternisé.  Il est « défaillant » d’émotion, car c’est le songe de l’enfance éternisée qui l’habite, et agrandit l’espace indéfiniment. Il vient « de la profondeur « du parc,  et contemple sa propre création: là encore, c’est le prisme de lumière à travers lequel il les observe qui inscrit ces visages dans une intimité si touchante et si proche,si familière, (lèvres silencieuses comme dans un conciliabule), et à la fois les éloigne

dans une dimension d’éternité.

 

Puis le magicien , à la fois peintre et chef d’orchestre, recompose à nouveau les silhouettes à partir du « rythme des ombres du feuillage »( cette dualité s’exprime dans les mots eux-mêmes), les matières se transmuent l’une dans l’autre, et les contours immensément agrandis deviennent musique.  Les sons « éclatent », et il « fait revenir  » au premier plan  les personnages » distingués » à distance, dans une ode à la joie, en unisson avec le vent éternisé . L’effet suggestif des feuillages en mouvement , qui recomposent les visages , est celui d’un rythme qui se résout en   accord final; l’auteur redonne tout à coup à son gré à « ces discours oubliés » le magnétisme magique des échos qui se rapprochent; l’espace s’élargit jusqu’au-delà du fleuve, et les « acclamations montantes « des jeunes villageois sont comme le point d’orgue à ce triomphe.
Anne-marie Susini.

Incandescence de l’automne.

mercredi, novembre 9th, 2011

Sur mon chemin,

-Grand dragon rouge-

-Rampant-

-Automne incandescent-

L’ancienne petite maison dans la prairie.La maison sans livre.

mardi, novembre 8th, 2011

Autrefois on pratiquait la polyculture sur ces terres. Il y avait beaucoup d’arbres(saule, vergne, ormeau, peuplier) aujourd’hui presque tous les arbres ont été arrachés et la prairie a disparu

Le propriétaire actuel pratique essentiellement la culture de maïs.

J’ai beau chercher une fleur, je n’en voit aucune. Peut être que ce n’est pas la saison ou peut être qu’il y en a plu.

Il n’y avait pas de livre dans cette maison. Le point positif de cette vie là c’était les rencontres entre voisins à l’occasion des vendanges, des moissons et des travaux d’hiver. Cela se terminait par une tablée de 20 personnes autour d’un gros repas très animé où l’on parlait surtout de la vie à la campagne . La transmission des savoirs était orale.

L’arrivée des grosses machines et de la monoculture a petit à petit sonner le glas de ces rencontres et de cet entre-aide.

 

L’ancienne petite école.

lundi, novembre 7th, 2011

Tourbillonnent les feuilles d’or

Aujourd’hui c’est l’automne

-Paupières fermées-

La petite école s’endort

Doucement , doucement***

 

Ode à l’automne.

vendredi, novembre 4th, 2011

Voici une peinture personnelle représentant l’automne.

Ce n’est pas une peinture d’hier et non je n’ai pas copié les impressionnistes ni les pointillistes.

Je me souviens  avoir travaillé de cette manière quand j’ai réalisé ma  première peinture.

J’habitais alors à la campagne, il n’y avait aucun livre dans ma maison quant à la petite école du village, sa bibliothèque se réduisait à une minuscule armoire placée dans le couloir. On n’y avait pas accès. Les cours de peinture ou de musique étaient remplacés par des cours de maths ou de géométrie. Autant dire que je n’avais jamais vu de peintures impressionnistes.

Y aurait-il des correspondances secrètes?

Et si cette manière de peindre existait déjà avant qu’un critique d’art décrète : Ah ! cela impressionne , on nommera ce mouvement IMPRESSIONNISTE, nous avons inventé l’impressionnisme.

Pourtant pourtant, il me semble que dans un autre pays dans une autre culture lointaine peu aimée on peignait déjà un peu de cette manière …..

Ma première peinture représentait un champ de peupliers avec des feuille jaunies par l’automne, l’ombre portée était violette.

Celle ci est bien plus récente. le format est de 17/23cm . Technique : gouache

Aujourd’hui, je peins par série et pas toujours avec des petits points, je n’aime pas que l’on me colle une étiquette…