Fin août, début septembre
Au bord du ciel
Inflorescence ultime
du lis maritime.
Brigitte Gladys
* Le lis maritime ou lis des sables est une espèce protégée à respecter.
Il se raréfie à cause de la disparition des dunes dont il dépend.
En conclusion :
Je vous livre quelques unes de mes réflexions qui me sont venues à l’esprit après ce voyage.
J’ai lu un article d’une jeune blogueuse bulgare qui selon elle, l’Europe n’avait rien apporté à la Bulgarie. Pour faire bref selon ses dires :
-Il n’y a que les politiciens, les mafieux et les entrepreneurs qui dansent et qui s’en mettent plein la panse-
Moi, dit elle, j’ai plein de diplômes et j’ai un petit travail mal payé. C’est un raccourci un peu violent mais, j’ai voulu aller à l’essentiel comme d’habitude.
En ce qui concerne les politiciens et les mafieux, je préfère ne pas m’aventurer sur un terrain que je ne connais pas. Par contre, pour la seconde partie de son discours je lui répondrai que les diplômes cela ne sert qu’à ceux qui savent s’en servir. Qu’il faut apprendre à se tenir debout tout seul s’en attendre tout des autres.
Il est bien évident que les diverses dominations de la Bulgarie soit par les ottomans soit par les russes n’ont pas vraiment laisser exprimer ses qualités. Ce sont les qualités de créativité, d’entreprise qu’il faut développer à tous les niveaux. Connaissant certains jeunes entrepreneurs français qui sont venus créer leur entreprise à Sofia avec leur diplômes en poche et quelques économies. Je peux dire que cela a été très difficile pour tout le monde y compris pour leur famille restée au pays. Il faut une bonne dose de courage, d’inventivité, de travail acharné, de confiance en soi pour se lancer dans une telle aventure, ceci dans un pays où on ne connait pas la langue et encore moins l’alphabet. Ce n’est pas 35 heures de travail par semaine qu’ils pratiquent mais le double pour réussir. Ils ont du par ailleurs dire adieu au système social avantageux de la France et, je ne crois pas qu’ils dansent tous les soirs….
Alors, mademoiselle ou Madame remontez vos manches et créez votre propre business chez vous, en Bulgarie, utilisez enfin vos diplômes. Maintenant, vous en avez la liberté et vous avez également la liberté de parole , vous ne vous en privez pas du reste…C’est un acquis formidable non ?
En ce qui concerne les grosses enseignes qui sont venus s’installer à Sofia, elles emploient beaucoup de Sofiotes. Tous ces entrepreneurs apportent des devises au pays. Ils font fonctionner les restaurants, les hôtels, le tourisme et les commerces.
Depuis mon premier passage en 2009 beaucoup de choses se sont améliorées dans la capitale et aux alentours. L’hors de la première visite j’avais été interpellée par le travail de reconstruction qui se passait au niveau des toits de la ville. Les toits étaient grouillant d’ouvriers à l’oeuvre
En
le travail de réparation semble terminé. De nombreuses constructions ont vu le jour . Les moyens de transports se sont améliorés(bus au gaz, métro…)ainsi que les infrastructures qui vont avec. L’Europe a financé le centre de tri sélectif et bien d’autres projets qui améliorent la vie au quotidien.
En 2019 Plovdiv sera capitale Européenne de la culture. La Bulgarie a une histoire très riche? c’est une terre de passage depuis l’aube des temps.
Les Traces, les grecs et les romains ont laissé de nombreux vestiges datant de l’époque où ils habitaient le pays et tout particulièrement dans cette magnifique ville.
Des structures touristiques se créent. Le tourisme va se développer car le pays le mérite. La nature est aussi sublime(lac, montagne mer… ) la cuisine bulgare est variée et très appréciable.
Le point sombre
J’ai été choquée l’ors de mon premier séjour et les suivants aussi du reste, par l’état d’abandon des terres tout autour de la capitale. Je parle d’un rayon de 150 à 180 km. Les paysans semblent vivre dans une extrême pauvreté. Ils donnent l’impression d’être les laissés pour compte de la société, tout comme leurs terres. La mécanisation semble inexistante. La fameuse charrette tirée par un cheval est présente partout, la charrue également, comme En France, il y a 60 ans
Les jeunes attirés par les lumières de la ville quittent les campagnes. Ils emportent souvent avec eux un pied de vigne qu’ils plantent au bas de leur immeuble..Les distractions au village sont rares, ils sont éloignés les uns des autres avec peu de moyens de communication, ils ont peu d’argent, c’est pourquoi ils font ce choix espérant une vie meilleure.
De L’époque communiste il reste beaucoup , beaucoup de petites parcelles de terre dont certaines n’ont plus de propriétaire connu . Le remembrement s’avère très difficile. Les personnes âgés possédant un lopin de terre préfèrent le laisser à l’abandon plutôt que de le vendre à des étrangers. On peut les comprendre aussi…
Comment retenir ses jeunes sur la terre de leurs ancêtres?
Là encore , le manque de créativité, le manque d’esprit d’entreprise, le manque de savoir faire paraît prédominer. Il semblerait qu’il n’y ait peu ou pas d’écoles d’agriculture gratuites pour dispenser un savoir.
Les divertissement se passent dans les grandes villes. Les jeunes des campagnes sont donc confrontés à la solitude et à l’inculture.
La Bulgarie est le berceau de Dionysos, dieu du vin, c’est donc dire que dans certains endroits, la vigne pousse bien et que l’on peut faire du bon vin. La vigne sauvage pousse naturellement un peu partout.
La terre est d’autant plus riche qu’elle est parfois restée en jachère depuis longtemps.
Pour moi, qui vient d’un pays où chaque parcelle de terre a de la valeur et est cultivée en fonction de ses qualités, j’ai trouvé qu’il y avait vraiment un travail de fond à faire dans les campagnes Bulgares. Cette terre prometteuse pourrait nourrir et faire vivre décemment tout le pays.
Je donne un exemple concret, un de mes copains d’enfance dont le père louait des terres de l’autre côté de la rivière a fait des études d’horticulture. Ses études finies son père et lui ont acheté 5000 m2 de terrain . En pratiquant le métier qu’il avait choisi d’apprendre, il a pu gagner assez d’argent pour nourrir sa famille, s’acheter une maison et même une résidence secondaire à Biarritz . Si cela est possible en France cela doit être possible aussi en Bulgarie.
La Bulgarie est donc un beau pays en devenir.
Brigitte Gladys M
Je lève mon verre à la beauté de la rose bulgare et à son parfum si envoûtant…
Invitation à la Galerie Chappaz-Trevigin . Le vernissage c’est ce soir….
Hommage à la belle nature
nimbée d’air pur
Hommage à la forêt qui chante
Hommage à la vie qui palpite
au coeur de la montagne
pépiante d’oiseaux
Hommage aux grands arbres
ivres de sève
qui s’étirent jusqu’au ciel
tutoyant le roi soleil
les brillante étoiles
et la lune qui luit
Délice de mousses
Délice de rêves
Parfum de paradis
Brigitte Gladys
Détail d’une peinture à l’huile que j’ai réalisée dans la série poétique de la ville.
J’associerais ma peinture à un poème de Guillevic que j’aime beaucoup .
Le cercle
Est la meilleure figure
Pour le poème.
Curieux :
Lorsque je dis cercle
Je vois une lande
Et je cherche à deviner
Ce qu’il peut y avoir
Au milieu.
Je ne bouge pas,
Me laisse faire
Par cette lande,
Ce cercle imaginaire
Qui a pris corps.
Guillevic
Je l’associe également à ma définition de la poésie.
La poésie est au centre,
elle n’a pas de pays, elle n’a pas de frontière, elle est libre de voyager
dans l’espace et dans le temps et personne ne peut l’en empêcher….
Brigitte Gladys
Une page prise chez Arbrealettres qui m’a fait découvrir cette merveilleuse poétesse.
Emily Dickinson poétesse américaine (1830-1886)
Ce que j’aime chez Emily c’est son inspiration , sa subtilité, sa liberté de forme et sa vision élargie et magique du monde ; elle me fait vibrer et rend visible ce qui est parfois imperceptible pour le commun des mortels;
Entre Mon Pays – et les Autres –
S’étend un Océan –
Mais – en Ambassadrices – les Fleurs –
Entre nous négocient.
***
Between My Country – and the Others –
There is a Sea –
But Flowers – negociate between us –
As Ministry.
(Emily Dickinson)
Dans ce poème les fleurs ont une personnalité qui fait qu’elles créent des liens entre les uns et les autres.
Ceci dit, je ne suis pas sûre qu’elles rallient tout le monde, certains n’aiment pas les fleurs alors …
Le fait de naître dans une famille, dans un endroit vous donne une couleur, un accent qui vous détermine, et vous proclame étranger dans une autre région. Je parle par expérience .
Ma devise c’est pourtant : je suis du pays dans lequel je vis, mais cela ne marche pas comme ça …
Et puisque que c’est comme ça, je me déclare du pays des fleurs et je vais y retourner …
Un bien beau poème !!!!!
Suis pas tellement fana de la traduction. Ce qu’elle exprime, je pense, c’est que les fleurs rallient tous les pays du monde. Belle pensée, mais pourquoi les fleurs et pas plutôt les hommes ? Puis « mon » pays, n’est-ce pas la terre entière ? Drôle d’idée tout de même de recevoir une étiquette de nationalité par le simple fait de naître : -))