Les idées sont comme les fleurs : on les sème, elles se répandent, elles prolifèrent.
On peut les recueillir, les rassembler et en faire des bouquets…
Un petit extrait d’une belle nouvelle intitulée : le semeur d’idées de l’écrivain Michel Cahour
C’était le 19 avril l’anniversaire de l’accident de la route qui m’a brisée . Je ne fête pas ce genre d’anniversaire mais comment ne pas se souvenir de ce jour là quand on en porte encore les stigmates. Après le crash, La Parque qui tient le fil de la vie m’a dit :
-Ce n’est pas pour aujourd’hui,vous avez raté l’examen.
– Ah ! Je dois repasser à l’oral ?
-Non non, vous devez repasser l’oral et même l’écrit.
Oh! Ce jour là, j’avais raté mon examen…
C’est pour cela que je travaille mon oral et mon écrit sans répit et que je suis toujours en vie.
J’ai encore des centaines et des centaines de poèmes et d’histoires à écrire à recopier à publier…Et aussi des peintures des dessins des photos à faire à non!
Je n’ai pas encore fini, le jour où j’aurais fini ce sera fini.
Au moment de l’accident je n’avais pas du tout réfléchi de l’endroit où j’aimerais reposer une fois où je ne serai plus. Réfléchit-on à cela quand on est jeune et en pleine santé ? Et vous y avez vous réfléchi ?
Aujourd’hui si je meurs en terra incognita, s’il vous plait, ne me ramenez pas là où j’ai grandi. C’est un endroit que j’aime beaucoup l’air y est doux et parfumée, un pays de champs fleuris, de forêts et de rivières.
Mais, je suis une enfant de l’univers . Si je meurs en terra incognita ne me ramenez pas là où j’ai grandi.
La nature sera mon berceau.
Chaque endroit sera mon endroit et l’endroit où je me trouverai sera mon
endroit.
Un petit cimetière tranquille qui fleurent bon la campagne (sans cyprès) j’y suis allergique) fera l’affaire.
Sur ma tombe dressez y un joli jardin (un jardin de poèmes) où chacun pourra y semer des graines, qui donneront des fleurs et qui à leur tour donneront des graines, qui donneront des fleurs, qui fleuriront de ci de là, et qui
produiront des graines…… à l’infini… mandala fleur, mandala graine… et ce sera un éternel recommencement….
Prenez soin d’arracher les mauvaises herbes, Toutes les mauvaises herbes .
Plantez aussi un pied de lilas au parfum et à la couleur si délicate ou un arbrisseau à fleurs afin que les oiseaux s’en servent de balancelle et y viennent faire leur nid.
Je n’ai pas encore écrit le poème que j’aimerais laisser au monde des vivants pour l’éternité, en attendant celui d’ Anna de Noailles me plait tant ….!….
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le désir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse nature
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(L’ombre des jours)
cité par Angela Bargenda
« La poésie d’Anna de Noailles », page 72
Verslecentre
Je me souviens, enfant, je dessinais et je peignais mais, dans ma famille de base, ce n’était pas du tout bien accueilli.
L’art, cela ne servait à rien et ne valait rien, pire aimer peindre et dessiner ce n’était pas un plus, mais un moins, non, ce n’était pas bien et par extension, je n’étais pas bien.
Je n’étais pas conforme et de ce fait dévalorisée.
Donc l’idée de faire une carrière artistique était difficilement envisageable.
Après avoir passé un bac sciences expérimentales je suis partie, j’ai largué les amarres. Je suis allée vivre à Londres et j’ai vu le monde sous un angle différent.
Par chance, pendant un an, j’ai vécu dans une famille qui aimait les Arts.
Ma logeuse était une ex- ballerine du royal opéra . C’était une femme charmante, cultivée qui m’a fait connaître, pour mon plus grand bonheur, les endroits qu’elle fréquentait .
J’ai découvert admirative Nicolas Schöffer et ses interventions lumineuses sur la ville. Il avait déjà tout un questionnement sur l’art relié à notre époque ?L’avant garde présentait déjà des installations.
Je fréquentais assidûment tous les musées.
Plus tard quand je suis revenue en France, petit à petit, l’idée de faire des études d’Arts a germé.
J’ai passé un premier concours pour intégrer l’Ecole des Beaux Arts de Montpellier. Je l’ai réussi. Après un an d’étude j’ai tenté le concours d’entrée à l’école des Beaux Arts de Paris que j’ai réussi.
Tout en continuant le cursus des Beaux Arts ma curiosité m’a poussée à suivre des cours d’Arts Plastiques à la Sorbonne.
Quand je suivais les cours d’Arts Plastiques, il était préférable de ne pas dire que je suivais parallèlement les cours des Beaux Arts et vice versa.
En Arts Plastiques, il n’était pas nécessaire de savoir bien dessiner mais il était nécessaire de philosopher. Les mots, les concepts étaient primordiaux.
Aux Beaux Arts, j’ai expérimenté toutes les techniques de la peinture pour dégager mon propre style, cela me plaisait formidablement .
J’ai également étudié son histoire et quoi faire avec ….
En ce qui me concerne j’ai appris beaucoup des deux enseignements et je n’en renie aucun. J’ai toujours été quelqu’un d’atypique . Il est difficile de me classer et de me mettre dans une petite case.
La vie de bohème étant ce qu’elle était, j’ai commencé a enseigner …
On m’appelait alors Mademoiselle La Professeur de dessin.
Très vite le monde artistique a évolué on m’a donné du Madame La Professeur d’Arts Plastiques.
Le terme d’Arts Plastiques parfois Nommés « Arts visuels » dans certains départements de France viendrait de la traduction d’un texte du philosophe Kant. Il englobe toutes les activités esthétiques ou poétiques au travers de productions diverses, qu’elles soient à plat ou bien en volume.
L’Art contemporain était sorti du cadre étroit de la feuille de dessin ou bien de la toile. A lui, toutes les conquêtes, tous les supports, tous les espaces et toutes les explorations possibles. Il ne s’agissait pas de faire du beau, du bien, de l’émotion, mais , de la réflexion et de l’expérimentation …
Sa devise : – Pas de limite –
C’était devenu de l’Art expérimental, pour le meilleur et pour le pire (le pire pour ma part, cela a toujours été de faire du trash, du toc , de la provocation , de nuire à autrui d’une manière ou d’une autre en ne le respectant pas).
Je ne parlerais que du meilleur car, le pire, tout le monde sait le reconnaître et le condamner .
Le meilleur laisse à l’artiste une possibilité infinie d’expression.
Il est en quelque sorte un « éveilleur » un magicien qui donne à voir et à réfléchir.
Il fait jaillir des questionnements….
Il doit mettre des mots sur sa démarche pour lui, mais aussi pour être lisible par le plus grand public possible.
Ce qui fait la qualité d’un artiste, ce n’est pas sa valeur marchande basée sur quoi au juste ? mais, la continuité dans sa recherche personnelle.
Ce qui m’a toujours paru indécent, c’est de voir la côte d’un artiste grimper après sa mort surtout quand, de sa vie, il n’a rien vendu.
Je pense à Van goth et à sa pauvre vie.
Dans sa petite tombe d’Auvers sur Oise, il doit se retourner et il y en a d’autres .
Ma démarche personnelle est contenue dans le titre du site *verslecentre*Je suis sur le chemin. Je signe souvent avec ce dénominatif.
Je n’avance pas toujours à la même allure, parfois, je fais des pauses, parfois je fais un pas de côté mais, l’instant d’après je me ressaisis et je continue ma route.
Au travers de mes créations (peintures, écritures, photographies) je suis à la recherche, de la beauté, de l’essentiel,en me servant de la concentration et de la méditation.
Tout a une signification. Quand j’écris de la poésie, un mot évoque une image, une forme, une couleur, une saveur peut être un parfum, il faut lire le blanc entre les lettres et aussi le blanc entre les mots …
En peinture, en ce moment je travaille beaucoup autour de formes circulaires, des mandalas, mais cela peut varier selon mon inspiration, le thème de ma démarche restant le même.
Quand je fais une série de photos sur un thème la photo raconte une histoire mais la frange de blanc entre deux instantanés est tout aussi importante parce qu’elle exprime la continuité entre les deux photos .
En ce qui me concerne, en photographie, J’aime photographier les fleurs car ce sont des objets de beauté et de méditation, chacune, par sa forme et sa couleur dégage une énergie particulière et apporte du bonheur à qui sait la regarder. j’aime aussi saisir l’instant présent quand il est dense avant qu’il ne s’évanouisse . C’est un instant de grâce à partager tel quel.
J’aime aussi capter l’âme d’un lieu à travers les habitants bien sur, mais aussi à travers les signes du passé en lien avec le présent qui racontent une histoire.
Verslecentre
Après l’ouverture de l’évènement MP 13 devant le Grand théâtre de Provence je me suis reposée quelques heures car, trop d’Art tue l’Art.
Le soir je suis allée à l’inauguration de la nouvelle
Galerie de La Fontaine obscure 24, rue Poncet dans le quartier des facultés.
Cette galerie est dédiée à la photographie contemporaine.
Dans la nuit de l’hiver
Une grande et brillante fleur
S’est ouverte ****
A thing of beauty is a joy for ever (John Keats 1795-1821)
Ou bien encore : Beauty is truth, truth is beauty- that is all ye know on earth and all we need to know.
Soit : Beauté est vérité-voilà tout ce que l’on sait sur terre et tout ce qu’on a besoin de connaître.
John Keats est un poète délicat et romantique qui aimait la nature et les fleurs . A chaque fois que revient l’automne je pense à sa poésie intitulée : Ode to autumn.Season of mists and mellow fruitfulness!
Close bosom-friend of the maturing sun;
Conspiring with him how to load and bless
With fruit the vines that round the thatch-eaves run;
To bend with apples the mossed cottage-trees,
And fill all fruit with ripeness to the core;
To swell the gourd, and plump the hazel shells
With a sweet kernel; to set budding more,
And still more, later flowers for the bees,
Until they think warm days will never cease,
For Summer has o’erbrimmed their clammy cells.
Who hath not seen thee oft amid thy store?
Sometimes whoever seeks abroad may find
Thee sitting careless on a granary floor,
Thy hair soft-lifted by the winnowing wind;
Or on a half-reaped furrow sound asleep,
Drowsed with the fume of poppies, while thy hook
Spares the next swath and all its twined flowers;
And sometimes like a gleaner thou dost keep
Steady thy laden head across a brook;
Or by a cider-press, with patient look,
Thou watchest the last oozings, hours by hours.
Where are the songs of Spring? Ay, where are they?
Think not of them, thou hast thy music too, –
While barred clouds bloom the soft-dying day
And touch the stubble-plains with rosy hue;
Then in a wailful choir the small gnats mourn
Among the river sallows, borne aloft
Or sinking as the light wind lives or dies;
And full-grown lambs loud bleat from hilly bourn;
Hedge-crickets sing, and now with treble soft
The redbreast whistles from a garden-croft;
And gathering swallows twitter in the skies.
John Keats
http://www.youtube.com/watch?v=dRaZLelITDQ
Ci dessus une belle interprétation de ce poème.
Aujourd’hui c’est la sainte fleur, alors j’en ai choisi une en particulier qui me plait beaucoup et qui peut être, par sa beauté vous inspirera.
Sur les pentes de la Sainte Victoire fleurissent de merveilleuses petites fleurs mauves circulaires, l’ordonnance des pétales est régulier et solaire. Juste les re garder…