Les amours du Tage et de Lisbonne
Le Tage part en voyage
Royal, scintillant de milles feux
Le Tage descend de la montagne
en bondissant
Il traverse les champs
en chantant
Il part en voyage
Son puissant équipage
est attentif à
La force de l’eau,
Il connait le vent
Il connait le soleil et
les troupeaux de nuages
Il est expérimenté et vif
Au loin dans la plaine,
Symphonie de couleurs
transparences soyeuses
Brumes bleutées
Concert de cloches
Troublants airs de fado
***Lumineuse***
Une ville se dessine
Une ville s’anime
-Bonjour-
Bonjour
Lisbonne la belle
Lisbonne la sereine
Lisbonne la délicieuse
Lisbonne la merveilleuse
Il tombe en amour
-Se jette à ses pieds-
Il lui murmure
Je t’aime, je t’aime
Je t’aime
Il lui susurre je t’adore
Je t’adore, je t’adore
Lisbonne recule d’un pas
Frissonne sous ses dentelles
Baisse les paupières
Elle ne lui répond pas
Elle fait la fière
Le Tage en prend ombrage
Déçu, il se dit
Ce n’était qu’un mirage
Triste, il s’en va
Il confie sa douleur
Aux rapides mouettes
Qui l’entraînent virevoltant
Vers l’Afrique et
Les eaux vertes de l’océan
avec qui, il se marie aussitôt
Trop tard, Lisbonne regrette
-Pour toujours-
Mais la nuit tombe,
Aucun espoir de retour
est possible.
Elle verse des larmes d’argent
En pensant au Tage,
son bel amant
De passage
Brigitte Gladys