Mandala de fleurs,
Parfum de lys,
Parfum de rose ,
Une bougie vieille,
Lumière tamisée,
Dîner au bord du lac,
Dans le ciel s’éveillent
le coeur des étoiles.
Porte bonheur la poésie ?
Porte la vie la poésie ?
Porte la mort ?
Le temps passe
Les mots s’effacent un peu
virent au bleu
-fleurs bleues-
virent au violet
-violettes-
Je les chasse
Ils persistent
Ils insistent
Laissent une trace
et reviennent
en anneau d’or
-On s’aime-
Je suis née mariée,
mariée à la poésie
Pour le pire
Faut-il en rire?
Pour le meilleur
J’offre mon coeur
-Porte amour-
La poésie
-Porte bonheur-
Page et illustration tiré du site http://arbrealettres.wordpress.com
Certitude
Si réelle est la blanche lumière
de cette lampe, réelle
la main qui écrit, sont-ils réels
les yeux qui regardent ce qui est écrit?
D’un mot à l’autre
ce que je dis s’évanouit.
Je sais que je suis vivant
entre deux parenthèses.
***
Cerceza
Si es real la luz blanca
de esta lámpara, real
la mano que escribe, ¿son reales
los ojos que miran lo escrito?
De une palabra a la otra
to que digo se desvanece.
Yo sé que estoy vivo
entre dos paréntesis.
(Octavio Paz)
Commentaires
Brigitte a dit
D’un mot à l’autre
Ce que je dis s’évanouit…
Belle photo de page écrite et beau poème aussi.
Les mots dits s’envolent peut être mais, la feuille blanche accueille et recueille les mots de toutes les couleurs pour y laisser une trace vivante….
Savoir écrire, c’est merveilleux parce que la mémoire du dire est volatile, les mots déposent une empreinte…
Un de mes grand-pères ne savait pas écrire il signait avec une croix. Je réalise que j’ai beaucoup de chance de savoir écrire.
11 août 2011 à 10:11Oui RIEN ne reste au final de tous ces mots sauf quelques auteurs ou poètes qui persisteront un peu plus longtemps… c’est la vie!
Qu’importe écrire même pour soi oui quel privilège
Merci Brigitte de ce passage en P’OASIS (-:
Un éternel soleil.
Publication de mon ouvrage aux éditions Edilivre.
J’ai commencé son écriture bien avant l’ouverture de mon site vers le centre.
Au début, après mon accident, quand j’ai pu tenir un stylo, je souhaitais mettre des mots sur la souffrance (physique et morale). Je voulais la banderiller,la dépecer, la mettre à mort, pour qu’elle me laisse tranquille. Revivre enfin, oublier l’accident, le handicap , la douleur, la solitude…
Les mots sont venus noircir des pages et des pages et cela a duré longtemps. Un jour, j’en ai eu assez d’écrire sur ce thème.
J’ai alors déposé mon cahier sur une étagère.
Plus tard, j’ai éprouvé le besoin d’écrire sur le bonheur et tout ce qui le caractérisait à mes yeux et les mots sont venus éclairer et fleurir des feuilles et des feuilles blanches. Puis, j’ai déposé ce nouveau cahier sur la même étagère.
Le temps a passé.
Des mois et des mois se sont écoulés l’étagère a tenu bon. J’ai repris mes deux cahiers. Je les ai relus. J’en ai repris un troisième et l’inspiration m’est venue , j’ai alors rédigé mon ouvrage presque d’une traite. Chapitre un, chapitre deux, chapitre trois.
Je n’étais pas prête pour le publier, j’ai à nouveau déposé mon manuscrit sur l’étagère. Le temps a passé. Un jour, une amie professeur de lettres est venue me rendre visite. Je lui ai proposé de lire mon ouvrage.
Elle l’a lu et m’a encouragée à le publier. Je n’étais toujours pas décidée à le faire et, à nouveau, j’ai déposé mon manuscrit sur la même étagère.
Des mois et des mois ont encore filé, puis, ma fille l’a découvert et a souhaité le lire.
Elle l’a trouvé très émouvant et m’a dit : Tu devrais le publier.
C’est ainsi que je me suis décidée.
Les Editions Edilivre m’ont donnée la possibilité de participer à l’élaboration de l’ouvrage. Cela m’a beaucoup plu. J’ai choisi une de mes peintures pour la couverture.
En le lisant vous comprendrez pourquoi j’écris si régulièrement sur le site vers le centre.
Bonne lecture.
J’associe à cette présentation trois morceaux de musique.
Un morceau flamboyant de De Falla qui s’appelle danse de la vie brève. Il est d’une beauté solaire habillé de vibrantes notes colorées, un morceau habité de bonheur et si la vie n’est qu’un passage plus ou moins long, alors, vivons là ainsi, chaque jour est un nouveau jour…. Cette pièce est interprétée brillamment par le violoniste Patrick shemla .
Et puis aussi deux autres morceaux de Keith Jarrett que j’écoutais en boucle durant mon hospitalisation et qui me permettaient de m’élever et de m’évader vers un monde lumineux et merveilleux. Il me faisaient oublier ma souffrance.
Saircases : http://www.youtube.com/watch?v=bHKjaf5VvFA
Très émouvant ce poème chanté : Le jour où je partirai.
La mort voyage toujours à notre droite, sans doute le savait-il ?
Magnifique poème et magnifique vidéo ….