> > > > > Je pensais à toi…
> > > > >
> > > > > Tu vois comme c’est bon ?
> > > > > Moi je suis présente pour te souhaiter »Bon matin »
> > > > > Je me promène libre… Dans ton e-mail… Pour ensoleiller ton matin…
Un extrait tiré du livre -Les chemins de la sagesse- Arnaud Desjardins
Les chercheurs de vérité (d’essentiel) reconnaît peu à peu les oeuvres qui lui parlent de son but ou qui lui montre le chemin.
L’art est apprécié à travers les émotions, les goûts, les névroses individuelles ou collectives, les modes, le jeu de l’action et de la réaction. Tout est dépendant, conditionné, relatif, il n’y a en vérité ni beau ni laid : Il y a ce que chacun aime et n’aime pas. Mais il y a dans tous les arts, des niveaux de réalité, des niveaux de proximité ou d’éloignement par rapport au « centre », au but de la vie. . Ces niveaux, eux ont une valeur objective. Le sage, qui est arrivé au bout du chemin, peut comprendre tous les niveaux. Les autres hommes ne comprennent pas : Ils sont attirés ou ne le sont pas.
A travers toutes mes photos de centre de fleurs c’est cette petite parcelle de divin qui m’anime et que j’illumine.
En marchant dans la rue un arbre m’a tendu un très joli poème.
Canto de los arboles
Se enfilan los arboles,
Se encaminan las plantas;
Sus raïces buscan el comienzo.
Cual comienzo buscan?
Serà la vida o la muerte ?
Sus raïces buscan la muerte profunda;
Flores y hojas buscan la vida profunda
Que se refleja en el mundo-fuego.
En verdad ellos cantan el viaje de la vida,
Asi, ellos se ofrecen en la tierra,
Para qué?
Para que camine la vidad
correteando a la muerte.
La vida y la muerte se llaman,
y se juntan para hacerse reir
En medio de la profundidad de los arboles.
Ellos aplauden con sus hojas;
Asi comienza la danza
y el canto de los arboles.
Humberto Tehuacat Cuaquehuat (Poète et médecin nahtuatl mexicain)
Traduction du poème :
Le chant des arbres
Les arbres se mettent en rang,
Les plantes se mettent en route;
Leurs racines cherchent le commencement.
Quel commencement cherchent -telle?
Celui de la vie ou celui de la mort ?
Leurs racines cherchent la mort profonde;
Les fleurs et les feuilles cherchent la vie profonde
Qui reflète dans le monde-feu.
En vérité ils chantent le voyage de la vie.
C’est ainsi qu’ils s’offrent à la terre.
Pourquoi ?
Pour que la vie avance sur la route,
poursuivant la mort.
La vie et la mort s’appelle,
et s’unissent pour se faire rire,
dans la profondeur des arbres.
Ils applaudissent de toutes leurs feuilles;
Ainsi commence la danse
Et le chant des arbres.Au Mexique la tradition que que la mort voyage toujours assise à notre droite.
Ce poème est aussi une poème qui parle de ce thème ; la cohabitation de la vie et de la mort.
Autrefois on pratiquait la polyculture sur ces terres. Il y avait beaucoup d’arbres(saule, vergne, ormeau, peuplier) aujourd’hui presque tous les arbres ont été arrachés et la prairie a disparu
Le propriétaire actuel pratique essentiellement la culture de maïs.
J’ai beau chercher une fleur, je n’en voit aucune. Peut être que ce n’est pas la saison ou peut être qu’il y en a plu.
Il n’y avait pas de livre dans cette maison. Le point positif de cette vie là c’était les rencontres entre voisins à l’occasion des vendanges, des moissons et des travaux d’hiver. Cela se terminait par une tablée de 20 personnes autour d’un gros repas très animé où l’on parlait surtout de la vie à la campagne . La transmission des savoirs était orale.
L’arrivée des grosses machines et de la monoculture a petit à petit sonner le glas de ces rencontres et de cet entre-aide.
Porte bonheur la poésie ?
Porte la vie la poésie ?
Porte la mort ?
Le temps passe
Les mots s’effacent un peu
virent au bleu
-fleurs bleues-
virent au violet
-violettes-
Je les chasse
Ils persistent
Ils insistent
Laissent une trace
et reviennent
en anneau d’or
-On s’aime-
Je suis née mariée,
mariée à la poésie
Pour le pire
Faut-il en rire?
Pour le meilleur
J’offre mon coeur
-Porte amour-
La poésie
-Porte bonheur-
Page et illustration tiré du site http://arbrealettres.wordpress.com
Certitude
Si réelle est la blanche lumière
de cette lampe, réelle
la main qui écrit, sont-ils réels
les yeux qui regardent ce qui est écrit?
D’un mot à l’autre
ce que je dis s’évanouit.
Je sais que je suis vivant
entre deux parenthèses.
***
Cerceza
Si es real la luz blanca
de esta lámpara, real
la mano que escribe, ¿son reales
los ojos que miran lo escrito?
De une palabra a la otra
to que digo se desvanece.
Yo sé que estoy vivo
entre dos paréntesis.
(Octavio Paz)
Commentaires
Brigitte a dit
D’un mot à l’autre
Ce que je dis s’évanouit…
Belle photo de page écrite et beau poème aussi.
Les mots dits s’envolent peut être mais, la feuille blanche accueille et recueille les mots de toutes les couleurs pour y laisser une trace vivante….
Savoir écrire, c’est merveilleux parce que la mémoire du dire est volatile, les mots déposent une empreinte…
Un de mes grand-pères ne savait pas écrire il signait avec une croix. Je réalise que j’ai beaucoup de chance de savoir écrire.
11 août 2011 à 10:11Oui RIEN ne reste au final de tous ces mots sauf quelques auteurs ou poètes qui persisteront un peu plus longtemps… c’est la vie!
Qu’importe écrire même pour soi oui quel privilège
Merci Brigitte de ce passage en P’OASIS (-:
Un terrible accident de voiture sur la nationale qui brise tout sur son passage. Un évènement imprévu qui fait basculer sa vie dans un cauchemar noir et absolu.
Le choc effroyable, un cri déchirant , la douleur implacable qui vous broie les os, la perte connaissance. La vie qui s’en va.
Plus tard, le réveil confus, la mémoire est défaillante, le passé et le présent se confondent. Immobilisée à plat dos, écrasée de douleur…. Vivre ou mourir, mourir ou vivre ?
Quels sont les éléments qui m’ont poussée à survivre ?
Il aurait été si facile de basculer de l’autre côté et de dire comme le poète désespéré Pavese : « Et la mort viendra et elle aura tes yeux ». Le poète a écrit ces vers en pensant à la femme qui l’a abandonné.
Où ai-je- puisée la force pour surmonter la souffrance et cette épreuve qui va bouleverser et changer mon existence à jamais ?
Ce sont les questions soulevées dans cet ouvrage inspiré par une douloureuse expérience de vie.
La mort est au bout du chemin, c’est le sort de tout un chacun mais, il faut continuer son chemin en se tenant debout et créér sans relâche. La mort n’est pas le but ultime c’est juste un passage, autant vaut-t-il que cela soit un beau passage.
Moi, j’aimerais la mort soit douce, sans cri, qu’elle arrive à petit pas, que j’ai le temps de l’en-visager, de l’apprivoiser alors, j’entrerai en méditation pour atteindre l’extase.
j’aimerais partir sans souffrance. La pire des morts, c’est quand il y a violence et qu’elle vous surprend sans prévenir.
La couverture de mon ouvrage est une oeuvre personnelle.
Un éternel soleil.
Publication de mon ouvrage aux éditions Edilivre.
J’ai commencé son écriture bien avant l’ouverture de mon site vers le centre.
Au début, après mon accident, quand j’ai pu tenir un stylo, je souhaitais mettre des mots sur la souffrance (physique et morale). Je voulais la banderiller,la dépecer, la mettre à mort, pour qu’elle me laisse tranquille. Revivre enfin, oublier l’accident, le handicap , la douleur, la solitude…
Les mots sont venus noircir des pages et des pages et cela a duré longtemps. Un jour, j’en ai eu assez d’écrire sur ce thème.
J’ai alors déposé mon cahier sur une étagère.
Plus tard, j’ai éprouvé le besoin d’écrire sur le bonheur et tout ce qui le caractérisait à mes yeux et les mots sont venus éclairer et fleurir des feuilles et des feuilles blanches. Puis, j’ai déposé ce nouveau cahier sur la même étagère.
Le temps a passé.
Des mois et des mois se sont écoulés l’étagère a tenu bon. J’ai repris mes deux cahiers. Je les ai relus. J’en ai repris un troisième et l’inspiration m’est venue , j’ai alors rédigé mon ouvrage presque d’une traite. Chapitre un, chapitre deux, chapitre trois.
Je n’étais pas prête pour le publier, j’ai à nouveau déposé mon manuscrit sur l’étagère. Le temps a passé. Un jour, une amie professeur de lettres est venue me rendre visite. Je lui ai proposé de lire mon ouvrage.
Elle l’a lu et m’a encouragée à le publier. Je n’étais toujours pas décidée à le faire et, à nouveau, j’ai déposé mon manuscrit sur la même étagère.
Des mois et des mois ont encore filé, puis, ma fille l’a découvert et a souhaité le lire.
Elle l’a trouvé très émouvant et m’a dit : Tu devrais le publier.
C’est ainsi que je me suis décidée.
Les Editions Edilivre m’ont donnée la possibilité de participer à l’élaboration de l’ouvrage. Cela m’a beaucoup plu. J’ai choisi une de mes peintures pour la couverture.
En le lisant vous comprendrez pourquoi j’écris si régulièrement sur le site vers le centre.
Bonne lecture.
J’associe à cette présentation trois morceaux de musique.
Un morceau flamboyant de De Falla qui s’appelle danse de la vie brève. Il est d’une beauté solaire habillé de vibrantes notes colorées, un morceau habité de bonheur et si la vie n’est qu’un passage plus ou moins long, alors, vivons là ainsi, chaque jour est un nouveau jour…. Cette pièce est interprétée brillamment par le violoniste Patrick shemla .
Et puis aussi deux autres morceaux de Keith Jarrett que j’écoutais en boucle durant mon hospitalisation et qui me permettaient de m’élever et de m’évader vers un monde lumineux et merveilleux. Il me faisaient oublier ma souffrance.
Saircases : http://www.youtube.com/watch?v=bHKjaf5VvFA