De Lee Chang-Dong
Durée 2heures 19
Catégorie : Drame
Acteurs : Yoon jung-hee, David Lee, Kim hira
Prix du scénario au festival de Cannes 2010
Résumé : Une Sexagénaire vit de peu avec son petit fils collégien qu’elle élève seule.
Pour renouer avec la poésie, elle s’inscrit dans le cercle de poètes s’appelant » par amour de la poésie » où un professeur y donne des cours.
La poésie est au centre , au centre de la beauté mais aussi de la souffrance , les mots servent à traduire le ressenti de manière touchante de manière vraie. ce qui pour certains était invisible devient alors visible.
Tout le film est illuminé par une comédienne qui avance à petits pas avec grâce et finesse sur une corde raide surplombant une dramatique histoire de tournante et de suicide où son petit fils est peut être impliqué. Parallèlement, elle apprend qu’elle souffre d’un début d’Alzheimer…
Rien de bien drôle, il est vrai qu’un seul drame aurait suffit , pourtant même si l’histoire et longue et difficile le film est très prenant et je ne me suis jamais ennuyée ni sentie en dehors pendant 2h19. Il y a de très beaux passages méditatifs. J’ai particulièrement apprécié le décor, l’utilisation de la musique naturelle de la nature pour les scènes de campagne . le murmure du vent dans les feuilles d’arbres, le bruissement de l’eau de la rivière, le clapotis des gouttes de pluie qui tombent, le chant des oiseaux. Avec le personnage principal en quête de beauté de vérité tout est prétexte à contemplation. Cette douce musique naturelle est en contraste avec les occupations et la musique bruyante et désagréable de son petit fils. Elle fera tout ce qu’il est dans son possible pour comprendre l’impossible …… Elle attendra le dernier moment pour prévenir sa fille qui habite Séoul.
En tout et pour tout, elle n’écrira qu’un seul poème, le plus beau, le plus touchant du groupe, un poème destiné à Agnès, la jeune fille violée qui s’est suicidée. La manière de filmer le dernier cheminement de la jeune fille soutenue par le poème qui accompagne la fin de l’histoire est vraiment très poignante.
J’ ai vu le film en version originale qui donne une coloration particulière au poème final.